Cela se passe à Riom dans le Puy-de-Dôme. Un rassemblement d’environ 200 manifestants s’est formé devant le Centre hospitalier Guy Thomas, réclamant la construction d’un EHPAD 100% public. Il s’agit d’un établissement pour seniors dépendants engendrant un coût de 14 millions d’euros. Cet EHPAD disposera de 120 lits ouverts au public. Pour l’heure, le projet a été remis entre les mains de la Mutualité française du Puy-de-Dôme qui est un organisme privé à but non lucratif. À noter que l’Agence régionale de santé et le Département ont déjà injecté un budget de 3 millions d’euros en tout dans le financement du projet.
Les familles et les syndicats tablent sur un apport conséquent du gouvernement afin de préserver la qualité des soins et de la prise en charge des résidents. En effet, le basculement vers la gestion privée de l’EHPAD inquiète plus d’un. Selon les observateurs, ce changement de pilotage pourrait avoir certaines répercussions sur le statut du personnel, en particulier celui des aides-soignants.
Convention tripartite, EHPAD public et privé
Dans tous les cas, qu’il s’agisse d’un EHPAD public ou privé, les conditions à respecter demeurent quasi les mêmes : la signature de la convention tripartite qui est un gage de qualité pour tous les EHPAD.
Notons également la différence entre les EHPAD publics et privés : une fois que l’EHPAD devient privé, celui-ci a donc un but lucratif, avec l’objectif de réaliser des gains. La qualité des soins demeurera-t-elle la même ? Y aura-t-il une hausse ou au contraire une baisse de ce critère qualité dans le privé, étant donné que le but est généralement de réaliser plus de bénéfices et d’augmenter en rendement ? Les salaires sont-ils règlementés ou existe-t-il un écart notoire pour le secteur public comparé au privé ? Qu’en est-il du nombre du personnel, de leurs motivations, etc. ? Ce sont certes les doutes et les incertitudes qui inquiètent la plupart des familles des résidents.
Or, la qualité des soins doit demeurer la même pour tous les EHPAD en raison des normes appliquées par rapport à la convention tripartie signée. Il en est de même pour la tarification qui doit être conforme aux dispositions de la convention tripartite : les mêmes tarifs pour l’hébergement, la dépendance et les soins et ce, pour tous les EHPAD. Les explications plus loin.
Par ailleurs, les EHPAD publics proposent des formations plus ou moins régulières à l’ensemble du personnel. L’ancienneté est prise en compte avec une possibilité d’évolution de la rémunération. L’état des matériels est régulièrement contrôlé, avec programmation de renouvellement en cas de vétusté ou de nouveaux besoins. Dans le secteur privé en revanche, le salaire en début de carrière est très attractif. Cependant, ces EHPAD privés souffrent d’un manque de personnel et donc d’une surcharge de travail pour les aides-soignants de service.
Les tarifs des EHPAD : ce qu’il faut savoir
Comme indiqué plus haut, il existe trois catégories de tarifs applicables dans les EHPAD :
- le tarif hébergement qui est librement fixé par l’établissement et qui correspond à la prestation hôtelière
- le tarif soin ou prise en charge médicale au quotidien par le personnel soignant
- le tarif dépendance qui est évalué à partir de la grille d’évaluation correspondant au niveau de la perte d’autonomie
Investir dans les EHPAD : quels avantages ?
Ces établissements médicalisés sont aussi des produits d’investissement de plus en plus recherchés non seulement en raison de leur rentabilité mais aussi des avantages que propose la location meublée. L’investisseur devient un loueur en meublé non professionnel tout en échappant aux contraintes de la gestion locative. Il défiscalise, un des plus grands avantages de la LMNP.
Le fonctionnement des EHPAD expliqué par les spécialistes sur ehpad.com.